Cette page décrit mon parcours et permet de comprendre comment est née la Forge du Savoir et pourquoi elle a été faite ainsi.
Entre flottement et minimum syndical
Pour comprendre qui je suis, il faut commencer par mon parcours scolaire.
Je n'ai jamais été “bon à l'école”. Je faisais le strict minimum — parfois même moins — et mes bulletins frôlaient la limite.
Pas parce que je n'en étais pas capable, mais parce que ça ne m'intéressait pas vraiment.
Je rêvassais beaucoup, la maîtresse me le reprochait parfois.
Discret, dans mon coin, je ne dérangeais personne. Mais je n'étais pas là non plus.
Plus les années passaient, moins je faisais d'efforts… et plus mes notes chutaient.
En seconde, j'ai failli redoubler. Ce qui m'a sauvé, c'est une bonne note en maths à un contrôle commun, sortie “au talent”.
Assez improbable : on m'a refusé toutes les filières générales, sauf la plus exigeante. Grâce à ce contrôle, on m'envoie donc en 1ère S.
Spoiler : j'ai redoublé.
Mais ce serait mentir de dire que j'étais malheureux.
Mon quotidien me plaisait. J'estime encore aujourd'hui que mes années de lycée ont été parmi les plus heureuses.
Le seul stress, c'était les conseils de classe.
À chaque bulletin, c'était le même scénario : remarques sur mon travail et inquiétudes de mes parents.
Mais j'étais apprécié, je ne posais pas de problème, alors quelqu'un finissait toujours par me défendre aux conseils de classe.
Et en terminale, j'avais 8 de moyenne générale. Ma prof principale m'a annoncé que je raterais le bac.
Moi, j'étais plutôt confiant. Comme à mon image, j'avais un plan.
Je comptais réviser pendant trois semaines, uniquement les matières à gros coefficient, pour décrocher un 10.
C'était tout ce qu'il me fallait pour entrer dans mon école post-bac.
Finalement, j'ai eu 12.34/20. Mention assez bien.
Assez pour m'en sortir, comme toujours.
Un intérêt devenu inertie
Après le bac, j'ai suivi la voie qui semblait la plus logique : l'informatique.
J'aimais les jeux vidéo, j'étais fan de Nintendo, et j'ai toujours aimé bidouiller mes appareils électroniques — ordinateurs, smartphones, même ma calculatrice scientifique.
Mon cerveau était câblé pour l'algorithmique. J'étais un vrai geek, dans le bon sens du terme.
Au début, ça marchait bien.
Pour la première fois de ma vie scolaire, j'étais dans les premiers de ma promotion.
Un contraste fort avec mes années de lycée… presque trop fort. J'avais un peu le syndrome de l'imposteur.
Mais cette étincelle n'a duré que 2 ou 3 ans.
Une fois la magie de la découverte passée, la passion s'est estompée.
Et je me suis retrouvé face à une sensation familière : devoir faire alors que ça ne m'intéresse plus.
Je continuais quand même, pas par envie mais parce que “remettre en question” un concept inconnu pour moi à l'époque.
J'ai donc enchaîné les étapes comme il fallait : j'ai validé mon diplôme d'ingénieur, décroché un CDI… en mode pilote automatique.
Et à chaque nouvelle étape, je ressentais une forme d'élan.
Mais pas parce que je progressais vers ce qui m'animait, juste parce que je quittais quelque chose dont j'avais marre.
Quelques mois plus tard, l'élan retombait et le vide revenait.
Comme toujours, mes décisions étaient des choix par défaut :
“Tu veux faire une année de plus pour avoir un diplôme d'ingénieur plutôt qu'un master ?”
Pourquoi pas, il paraît que c'est mieux… et je ne sais pas quoi faire d'autre.
“Tu veux quel salaire ?”
Aucune idée. Entre 35K et 37K, c'est la moyenne… "donc 35K, ce sera bien".
Je vivais en pilote automatique, choisissant systématiquement l'option “la plus logique”.
Pas forcément la meilleure pour moi.
L'appartement que je ne voulais pas
Un jour, mon banquier me propose un super plan : acheter un appartement sur plan.
C'est censé être “la suite logique” : ingénieur → propriétaire.
Mais en regardant ce qu’on me propose, je bug : 2 pièces, 40 m², en pleine ville…
J’avais encore du mal à m’affirmer à l’époque, mais une chose était sûre, je ne voulais pas de ça.
Ni vivre en appartement, ni en ville, ni dans ce genre de logement impersonnel.
Ce n'est pas ce qu'on m'avait vendu. Je pensais qu'après le CDI, j'achèterais une maison dans un quartier résidentiel — comme les ingénieurs de la génération de mon père.
Mais le monde a changé.
Et je comprends que le “scénario de réussite” qu'on m'a transmis ne fonctionne plus, et que je vais devoir trouver un autre moyen.
Mais à ce moment-là, rien ne change vraiment.
Je dis non à cet achat… et je retourne à ma routine.
Un espoir illusoire
Je fais un petit retour en arrière, lors de mes études suppérieure.
Ça a dû démarrer autour de 2014 : je commence à développer une véritable passion pour l'organisation et la productivité.
Je dévore des vidéos, des outils, des méthodes : GTD, systèmes de planification, journaling, second brain, etc.
Je cherche à gagner du temps pour vivre mieux, mais aussi à reprendre le contrôle sur une vie qui ne m'inspire pas.
C'était à la fois une curiosité sincère…
…et un espoir d'avoir une vie plus heureuse.
Être plus productif pour avoir plus de temps libre.
Réduire mes obligations au minimum pour maximiser mes plaisirs.
J'étais, sans m'en rendre compte, en train de vouloir compenser mon manque de sens par du divertissement.
C'était une quête sincère, mais fondée sur une illusion.
La claque technique
Un jour, un recruteur me contacte sur recommandation d'un ami.
Je passe un entretien… et je me plante complètement.
Je sèche sur presque toutes les questions, on ne me laisse même pas faire l'épreuve écrite.
Je réalise que je suis obsolète techniquement, que je me suis reposé sur mes acquis.
Et j'ai honte, parce que cet ami m'avait recommandé en pensant au “premier de promo” que j'étais quelques années plus tôt.
Je comprends que j'étais tombé dans la routine et que ma vie ne s'améliorerait jamais en continuant comme ça.
Alors je me reprends en main.
Je me remets à jour sur le développement Android, je retrouve un peu de plaisir à coder.
Mais ce regain est fragile : les occasions de faire un travail dont je suis fier sont rares.
Je dois répondre aux délais irréalistes des commerciaux, en produisant "vite fait mal fait", tout ça pour me retrouver à faire du support et du bug-fixing.
Le covid et les années passent.
Je finis par gagner plus : 41K, 43K, puis 47.5K.
Mais rien ne change en profondeur.
Mon travail ne m'épanouit pas, mes journées m'épuisent, mon pouvoir d'achat reste dérisoire.
J'atteins les standards de la réussite… et je me rends compte que ce modèle ne me mènera nulle part.
L'illusion de liberté
C'est là que j'achète ma première vraie formation en développement personnel.
Et pour la première fois, je me pose les vraies questions :
Qu'est-ce que je veux ? Qui je veux devenir ?
Une envie profonde émerge : la liberté.
Je rêve de liberté financière, temporelle, géographique.
Étant toujours dans le même schéma, je crois détenir la clé de mon épanouissement : pouvoir faire ce que je veux, quand je veux.
Spoiler : je me trompais. Mais ce fantasme m'a permis d'avancer.
Je me dis que changer de boîte ne changera rien.
Le freelancing ? Même combat.
Je veux créer ma propre boîte, où je décide, où j'assume, où je construis quelque chose d'utile.
Mais très vite, je réalise que créer une startup tech, ça revient souvent à fabriquer un produit addictif ou inutile, juste pour répondre au marché, pas pour aider les gens.
Alors, pour la première fois, je fais un vrai pas de côté.
Je reviens à ce qui m'avait vraiment touché dans ce parcours : le développement personnel.
Et je l'associe à ce qui m'avait nourri en silence depuis des années :
comprendre comment on fonctionne, s'organise, progresse, et se transforme.
De l'illusion de liberté à la naissance d'un monde
Alors je me suis lancé.
Je démissionne. Je prends une formation en marketing. Je crée mon entreprise.
Je crois que ça y est : j'ai trouvé ma voie.
Mais sans m'en rendre compte, je reproduis les mêmes erreurs… dans un nouveau costume.
Je me suis accroché à ce qu'on m'avait dit qu'il fallait faire pour réussir.
Instagram, tunnel de vente, contenu optimisé, publications régulières…
Pendant 10 mois, je m'applique à suivre la recette — parce que c'est ce qui “fonctionne”.
Mais je vois bien que je lutte.
Je prends du plaisir à construire mes accompagnements…
… mais dès qu'il s'agit de communiquer, tout bloque.
Le marketing devient une source de friction constante.
Et le vide revient.
Je recommence à me perdre.
Je fuis dans le divertissement.
Mes journées se remplissent de jeux vidéo, pendant que mes économies fondent.
Mais au bout d’un moment, ça me frappe :
"Mais qu'est ce que je suis en train de faire ?"
J'étais censé m'épanouir dans ma nouvelle activité.
Pas revivre exactement le même schéma, dans un décor différent.
Et là que je me suis arrêté. Vraiment arrêté.
J'ai coupé les distractions. Plus de réseaux, plus de séries, plus de jeux, plus rien.
Je ne savais pas pour combien de temps — juste le besoin urgent de remettre les pendules à l'heure.
Et c'est dans ce silence que tout s'est éclairé.
J'ai vu que je n'étais pas libre.
Je m'étais simplement construit une nouvelle cage — plus jolie, mais toujours aussi contraignante.
Je m'étais vendu l'idée que “faire ce que je veux quand je veux”, c'était la liberté.
Mais en réalité, je fuyais. Je fuyais l'effort, la confrontation, la discipline, et même mes vraies aspirations.
Et puis, j'ai arrêté de me juger.
Parce que oui, je voulais plus de temps libre pour profiter…
Mais aussi pour travailler sur des projets qui m'animent vraiment.
C'était ça, la base. Je l'avais juste oubliée en route.
Alors j'ai tout remis à plat.
J'ai compris que ce qui me bloquait c'était que je faisais ce qu'il “fallait faire” au lieu de ce qui me ressemble.
Et c'est pour ça que je me sentais vidé.
C'est pour ça que je me réfugiais dans les petits plaisirs, en boucle.
Et c'est ainsi que ce monde est né
J'ai repris la Forge du Savoir à zéro.
Je l'ai redessinée en fonction de ce que je suis, pas en fonction de ce que le marché attend.
Ce monde n'a pas été pensé pour convaincre, mais pour contenir.
Contenir ce que j'explore, ce que je comprends, ce que je transforme.
Il est le reflet de mon propre chemin, mais surtout, il est devenu un espace pour ceux qui — comme moi — ont besoin de se reconnecter, de se structurer, et de retrouver un sens plus vivant à leur quotidien.
La Forge est née d'un trop-plein de faux-semblants, d'un besoin de revenir à l'essentiel :
Vivre une vie qui me ressemble. Et aider d'autres à en faire autant.
Je n'ai jamais rêvé d'être coach, formateur ou entrepreneur.
Je voulais juste être heureux. Me sentir vivant.
Et pour ça, j'ai essayé tous les raccourcis.
Gagner plus. Être plus libre. Être plus productif.
Mais rien ne tenait, parce que je ne m'étais jamais posé la vraie question :
qu'est-ce qui est vraiment important pour moi ?
C'est ça, aujourd'hui, que j'aide les autres à faire.
À reprendre le fil de leur propre vie, à construire un quotidien qui fait sens.
J'ai grandi sans identité claire, sans me connaitre, sans m'autoriser à avoir mes propres envies ou préférences. Par peur de décevoir, par envie d’être accepté.
J'ai vécu le confort vide. La réussite sans joie. L'organisation sans âme.
Et je sais à quoi ça ressemble, de tout faire “comme il faut”… sans se sentir mieux pour autant.
Alors j'ai construit la Forge du Savoir comme un lieu d'exploration honnête.
Un endroit pour faire le tri. Pour se recentrer. Pour retrouver un élan intérieur — pas à coups de recettes toutes faites, mais en renouant le contact avec soi.
Je l’ai aussi construite en réaction à l’état d’internet en 2025. Un surplus de marketing manipulateur, qui ne cherche qu’à maximiser la vente en se faisant passer pour de la “valeur”.
Dans un monde où l’honnêteté et la transparence semblent désavantager ceux qui les choisissent, j’ai voulu faire l’inverse.
Je ne prétends pas avoir toutes les réponses.
Mais j'ai des outils, des repères, des angles de vue qui peuvent éclairer.
Et surtout : je suis en chemin.
Ce que je transmets, je l'ai testé.
Ce que je partage, je l'ai vécu.
Tu trouveras ici :
Des outils pour mieux te comprendre et te recentrer
Un regard honnête sur les tensions qu'on traverse
Des programmes qui ne promettent pas la lune, mais qui transforment vraiment
Et un monde vivant, qui évolue en même temps que moi
Tu ne trouveras pas ici :
Des hacks miracles pour "changer ta vie en 7 jours"
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Une façade “positive vibes only” qui masque les vraies questions
De la manipulation émotionnelle pour te pousser à acheter
Libre d'explorer, libre de partir, libre de revenir.
Je ne suis pas là pour te convaincre. Je suis là pour éclairer un chemin, si c'est le tien.
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